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Chantiers maritimes: Les constructeurs craignent le libre-échange

Radio Canada | le 21 février 2007

Chantiers maritimes: Les constructeurs craignent le libre-échange

Le chantier naval A. F. Thériault, en Nouvelle-Écosse

L’industrie de la construction navale au Canada surveille avec inquiétude les négociations entre Ottawa et des pays spécialisés dans la construction de navires en vue de conclure des accords de libre-échange. Des chantiers navals canadiens affirment que leur avenir pourrait être compromis si les tarifs douaniers actuels, de 25 %, devaient disparaître.

En Atlantique, les chantiers navals d’Irving génèrent à eux seuls 900 emplois. Cette industrie demeure petite sur la scène internationale, selon Mary Keith, porte-parole des entreprises Irving. La taille de l’industrie de la construction navale de la Corée du Sud, par exemple, est 2500 fois celle du Canada en entier, précise-t-elle.

C’est pourquoi Mme Keith s’inquiète des négociations en vue d’un accord de libre-échange avec ce pays, tout comme avec des pays européens, dont la Norvège, un autre important constructeur de navires.

Il serait injuste, affirme Mary Keith, que des pays qui subventionnent fortement leur industrie mettent en péril les chantiers maritimes du Canada.

Le président du chantier Davie Québec, Gilles Gagné, ne croit pas qu’il soit possible de s’opposer à libéralisation des marchés, mais il souhaite que le Canada aide son industrie à développer des créneaux pour devenir plus concurrentielle dans un marché international.

« On a essayé de vivoter en prenant des contrats un petit peu dans toutes les directions et le peu d’engouement des gouvernements pour cette industrie-là a fait qu’on s’est ramassé dans une situation telle qu’on vit aujourd’hui », déplore M. Gagné.

Le ministère du Commerce international précise que les pourparlers avec les pays européens et la Corée progressent.


 source: Radio Canada