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L’UE souhaite un accord de libre-échange global avec le Maroc incluant des facilités de visas

Yabiladi | 17.05.2012

L’UE souhaite un accord de libre-échange global avec le Maroc incluant des facilités de visas

Un accord de libre-échange global avec le Maroc est l’objectif annoncé par la Commission européenne. Bruxelles entend, également, octroyer des facilités d’accès aux étudiants et aux investisseurs à l’espace des Vingt-sept.

Par Mohammed Jaabouk

La Commission européenne souhaite initier des négociations, avant la fin de cette année, avec le Maroc en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange « approfondi et global ». C’est le commissaire au Commerce, Karel De Guch qui mène les discussions, au nom des Vingt-sept, avec Rabat.

« Ces négociations entrent dans le cadre du Statut avancé accordé au Maroc par l’UE. Elles sont la concrétisation des résolutions du sommet de Grenade en Espagne, mars 2010, entre le royaume et l’Union européenne.

Cet accord que la Commission européenne dit souhaiter globale et approfondi comprend outre l’actuelle zone de libre-échange, déjà existante, la signature de deux autres accords : le premier concerne la pêche et le second les services. C’est un processus qui nécessite du temps », nous confie Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères. Concernant la libéralisation des services, elle figure dans les clauses du Statut avancé signé, le 13 octobre 2008, au Luxembourg.

Des facilités de visa pour les étudiants

La Commission européenne compte également ouvrir avec les autorités marocaines un dialogue qui pourrait déboucher sur la signature d’accord facilitant l’accès des jeunes et des investisseurs à l’espace européen. Ce « cadeau » est assorti de certaines conditions dont notamment l’engagement de Rabat de lutter contre l’immigration irrégulière.

« C’est un volet à part. C’est un pakage qui concerne la mobilité des personnes et notamment les étudiants et les investisseurs », indique le ministre.

La concrétisation d’un accord sur ce sujet, pourrait baliser le terrain à l’ouverture, dans les prochaines années, d’une forme d’accord sur la réadmission des immigrés subsahariens ayant transité par le Maroc. Une vielle condition qui figurait sur le Plan d’action 1 et sur sa nouvelle version, lancée en 2010 et qui devrait se terminer en 2015.

Tunisie, Jordanie et Egypte dans la ligne de mire

Le Maroc n’est pas le seul pays concerné par cette offre européenne, la Tunisie et la Jordanie, sont également dans la ligne de mire de Bruxelles. Les deux Etats bénéficient d’une attention particulière de la part de l’UE. La consolidation du processus des réformes démocratiques vont de pair avec le développement économique dans la région. C’est la concrétisation de l’une des principales résolutions du sommet du G8, 26 et 27 mai, à Deauville en France.

« Nous avons décidé de lancer un partenariat de long terme avec les pays qui choisissent de lancer une transition démocratique, et en faveur de sociétés tolérantes. Notre objectif commun est d’agir en faveur de l’état de droit et de l’implication des citoyens, et d’encourager les réformes économiques et sociales, afin de répondre aux aspirations des peuples. Nous avons adopté une déclaration sur les printemps arabes », lit-on dans la déclaration finale de ce sommet.

« Ce que nous offrons à l’Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie est l’intégration économique progressive dans le marché unique de l’Union européen », a souligné, dans des déclarations à la presse, le commissaire européenne au Commerce, Karel De Guch.

« Nous souhaitons améliorer les conditions d’accès des quatre pays, membres de l’OMC à l’heure où ils sont engagés dans un processus démocratique et économique. Notre porte est ouverte à d’autres partenaires de la rive sud de la Méditerranée à condition qu’ils remplissent les mêmes conditions », a-t-il ajouté.


 source: Yabiladi