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Le Maroc est "sur le point" de conclure un accord de libre-échange avec l’UEMOA

MAP, le 15/04/2006

Le Maroc est "sur le point" de conclure un accord de libre-échange avec l’UEMOA

PARIS (MAP) - Le Maroc est "sur le point" de conclure un accord de libre-échange avec l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) qui regroupe le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et la Guinée-Bissau, a annoncé M. Fathallah Sijilmassi, ambassadeur du Royaume en France.

S’exprimant, vendredi soir à Paris, lors d’une conférence organisée par l’Association "Maroc Entrepreneurs" sous le thème "Le Maroc est-il prêt à faire face au libre-échange", M. Sijilmassi a fait remarquer que cet accord est de nature à conforter la dimension africaine de la structure du commerce national.

Après avoir signalé que l’accord d’Agadir qui comprend, outre le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, a été dicté par le souci à la fois de mutualiser les concessions octroyées aux pays de l’Union européenne et de donner une logique et une cohérence à la construction de politiques commerciales des uns et des autres, le diplomate marocain a jugé nécessaire pour un pays tel le Royaume que cette construction géographique de son réseau de partenaires commerciaux englobe les pays africains, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest.

Dans les accords de libre-échange (ALE), la dimension économique s’impose d’elle-même, a-t-il dit, faisant observer à cet égard que la démarche initiale du Maroc est une démarche volontariste, stratégique et de choix qui s’intègre dans une vision globale de libéralisation, de modernisation et d’ouverture.

Ces accords sont conclus pour des motifs stratégiques et économiques, a ajouté M. Sijilmassi pour qui, un accord de libre-échange n’est pas une politique économique mais plutôt un des instruments de cette politique.

Il a, d’autre part, mis en relief le rôle primordial et "extraordinaire" joué par le secteur privé marocain, qui est la locomotive de l’économie nationale, dans les négociations des ALE avec les Etats-Unis et la Turquie.

L’ALE avec la Turquie, qui avait signé un accord d’union douanière avec l’UE en 1996, a permis à l’entreprise marocaine de renforcer sa compétitivité et de se doter d’un mécanisme lui permettant de maintenir sa place dans le commerce international, en particulier sur le marché européen, a-t-il précisé.

M. Sijilmassi a également fait savoir qu’un accord a été signé avec l’Association européenne de libre-échange (AELE), composée de la Norvège, de la Suisse, de Liechtenstein et de l’Islande, pour parfaire géographiquement "le schéma global" que le Maroc ait avec l’UE.

L’UE élargie et l’AELE représentent 70 PC du commerce extérieur national, a-t-il ajouté, soulignant que l’Union européenne est et restera le premier partenaire du Maroc.

Evoquant l’ALE avec les Etats-Unis, il a relevé que ledit accord a été signé avec la première puissance économique du monde dans une logique de développement des échanges et des opportunités d’investissement.

Et M. Sijilmassi de déplorer enfin que les échanges commerciaux du Royaume avec l’ensemble des pays arabes, pétrole compris, ne dépassent pas 15 PC.


 source: MAP