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Accord de libre échange entre la Colombie et les USA: Obama se dit confiant

AFP | 30 juin 2009

Accord de libre échange entre la Colombie et les USA: Obama se dit confiant

WASHINGTON — Le président Barack Obama s’est dit confiant lundi dans la ratification d’un important accord de libre échange avec la Colombie, à un moment où celle-ci redoute de perdre le statut d’alliée privilégiée des Etats-Unis qui était le sien sous la présidence Bush.

En présence du président colombien Alvaro Uribe, peut-être le plus loyal des alliés de l’ancien président américain George W. Bush en Amérique latine, M. Obama a publiquement soulevé la question des droits de l’homme en Colombie, une question capitale pour la ratification par le Congrès américain de cet accord de libre échange.

Il a relevé à la fois les progrès accomplis par la Colombie et ceux restant à faire.

"J’ai évoqué une préoccupation particulière, commune aux deux partis (américains) et partagée par l’administration et le Congrès, le souci que la question des droits de l’homme en Colombie soit résolue", a dit M. Obama lors d’une apparition devant la presse au côté de M. Uribe à la Maison Blanche.

"Le président Uribe m’a assuré qu’il entendait résoudre cette question", a-t-il ajouté.

M. Obama a noté les "difficultés évidentes" posées par une ratification, "et il y a encore du travail à faire, mais j’ai confiance dans notre faculté à trouver au bout du compte un accord qui soit bon pour le peuple colombien et bon pour le peuple américain".

Il ne s’est toutefois pas fixé d’échéance et a laissé entendre que l’accord de libre échange n’était pas la priorité d’une administration qui, a-t-il souligné, a beaucoup à faire.

Le gouvernement de M. Uribe a signé en novembre 2006 avec l’administration Bush un accord de libre échange qui, à son entrée en vigueur, ferait tomber immédiatement une grande partie des taxes colombiennes sur les importations américaines. Si le parlement colombien a approuvé l’accord, M. Bush, confronté dans ses deux dernières années à une majorité parlementaire hostile, n’a pas réussi à faire ratifier un texte qui constituait selon lui une importante marque de soutien à un allié en lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue.

Les démocrates ont justifié leur résistance par leurs inquiétudes quant aux violations des droits de l’Homme et aux assassinats de dirigeants syndicats, violations auxquelles l’appareil d’Etat lui-même n’était pas étranger.

M. Obama a dit avoir félicité M. Uribe pour les "progrès" accomplis à cet égard.

Mais "le président Uribe lui-même reconnaît qu’il y a encore du travail à accomplir", a-t-il dit, contre les exécutions sommaires ou la surveillance illégale.

Un rapporteur spécial de l’ONU vient d’accuser l’armée colombienne d’exécutions systématiques de civils.

M. Obama a aussi dit qu’il appartenait aux Colombiens eux-mêmes de décider s’il convenait de modifier la constitution et de donner à M. Uribe la possibilité d’un troisième mandat en 2010, ce à quoi poussent ses partisans.

Mais il a cité en exemple le premier président américain George Washington qui avait créé un "précédent" en refusant de devenir président à vie.

M. Uribe, s’adressant apparemment à l’opinion et au Congrès américains, a affirmé l’engagement de son pays envers l’Etat de droit et a fait valoir un passé récent fait de violences. Il a souligné l’importance du soutien américain.

La Colombie a bénéficié au cours des dernières années d’une aide économique et militaire américaine considérable.


 source: Romandie News