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De sérieux obstacles dans les négociations de libre-échange du Canada avec la Corée du Sud

La Presse Canadienne | Le 4 décembre 2007

De sérieux obstacles dans les négociations de libre-échange du Canada avec la Corée du Sud

Les discussions pour un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud se sont heurtées à de sérieux obstacles et pourraient se solder par un échec, a admis mardi le ministre canadien du Commerce, David Emerson.

M. Emerson s’est cependant montré confiant d’en arriver à une entente semblable avec la Colombie, malgré l’opposition de groupes de défense des droits de la personne qui estiment que le gouvernement colombien est derrière les attentats et les assassinats ayant pour cibles des leaders syndicaux et des activistes.

Le ministre Emerson a notamment fait valoir que le président colombien Alvaro Uribe tente d’améliorer le respect des droits de la personne dans son pays.

Lors d’une allocution devant un comité de la Chambre des communes, M. Emerson a dévoilé un ambitieux programme pour améliorer les liens commerciaux du Canada avec la Russie, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique.

Malgré tout, l’entente de libre-échange avec la Corée du Sud semble plus que jamais hors d’atteinte, a estimé le ministre, notamment parce que le pays a déjà signé un accord semblable avec les États-Unis et négocie actuellement avec l’Europe, le Japon et l’Inde, ce qui rend les discussions avec le Canada moins attrayantes.

Selon le ministre Emerson, le Canada pourrait perdre 1 milliard $ une fois l’entente entre les États-Unis et la Corée ratifiée, parce que les exportations coréennes vers les États-Unis commenceront à remplacer celles du Canada, particulièrement dans le secteur automobile.

Par ailleurs, le président américain George W. Bush a cité mardi le premier ministre Stephen Harper lors d’une allocution devant le Congrès où il plaidait en faveur d’un accord de libre-échange entre la Colombie et les États-Unis.

Le président Bush, reprenant les paroles de M. Harper, a estimé que la plus grande crainte vis-à-vis de l’Amérique du Sud n’était pas le président vénézuélien, mais plutôt l’éventuel rejet par le Congrès de l’accord de libre-échange américano-colombien, qui menacerait la stabilité de la région.


 source: Presse Canadienne