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Le Canada et l’UE franchissent un pas de plus vers un accord de libre-échange

Canadian Press | 6 March 2009

Le Canada et l’UE franchissent un pas de plus vers un accord de libre-échange

OTTAWA - Après plusieurs mois de discussions, le Canada et l’Union européenne sont parvenus à un accord sur les thèmes qui devraient être abordés dans le cadre d’éventuelles négociations en vue d’un traité de libre-échange, a annoncé jeudi le ministre du Commerce international, Stockwell Day.

Les membres du groupe de travail chargés d’étudier la faisabilité et les avantages du libre-échange transatlantique s’entendent pour dire que tout accord devra être au moins aussi ambitieux que les autres traités de commerce bilatéraux conclus par les partenaires au fil des ans.

Il couvrira notamment le commerce des produits et services et les règles d’investissement, de même que la circulation de la main-d’oeuvre. Il devrait en outre inclure des dispositions sur le respect de la propriété intellectuelle et la coopération en matière de réglementation, y compris pour les valeurs mobilières.

"Ce devrait être un accord commercial très complet, a insisté le ministre, à l’issue de la période des questions. Il a ajouté que "la plupart des domaines" feraient l’objet de discussions.

D’après le ministre, le Canada et l’UE sont maintenant prêts à entreprendre de véritables négociations, auxquelles seront mêlées les provinces. L’UE devra aussi trouver une manière d’impliquer ses 27 pays membres. D’après M. Day, le coup d’envoi du processus pourrait être donné d’ici "quelques mois".

L’an dernier, le commerce bilatéral entre l’UE et le Canada s’est chiffré à 90,1 milliards $, en hausse de 7 pour cent par rapport à 2007.

Selon une étude, un accord de libre-échange pourrait accroître le commerce entre les deux partenaires de 20 pour cent, ce qui se traduirait par une hausse de 12 milliards $ du produit intérieur brut du Canada.

Ottawa soutient qu’un accord serait bénéfique aux secteurs de l’aérospatiale, des produits chimiques, de l’aluminium, des produits du bois, des pêches et de l’agriculture, entre autres.

L’idée d’un accord de libre-échange Canada-Europe a l’appui de 12 des 13 provinces et territoires, dont le Québec. Le premier ministre Jean Charest est d’ailleurs le principal promoteur du projet, qu’il défend sans relâche auprès de ses homologues canadiens et européens.

Jusqu’à maintenant, M. Charest n’a cependant pas réussi à convaincre Terre-Neuve-et-Labrador de se lancer dans l’aventure. La province craint entre autres pour ses pêcheries. La chasse aux phoques, à laquelle plusieurs pays de l’UE s’opposent publiquement, constitue un autre sujet de dispute.

Le ministre Day garde néanmoins l’espoir que la province la plus orientale du Canada participe aux discussions. Il dit avoir fait part des griefs du premier ministre Danny Williams à ses homologues de l’UE et se dit prêt à garder une place pour Terre-Neuve à la table des négociations, si la province le demande.

Le Nouveau Parti démocratique, qui a pris l’habitude de critiquer très durement l’ALENA, se dit favorable à un accord commercial avec l’UE. Le chef Jack Layton souhaite cependant que les droits des travailleurs et l’environnement soient pris en compte.


 source: Canadian Press