bilaterals.org logo
bilaterals.org logo
   

Accord d’agadir : Les circulaires d’application en cours de finalisation

Le Matin (Maroc)

Accord d’agadir : Les circulaires d’application en cours de finalisation

samedi 3 mars 2007.

Les experts apportent les dernières retouches techniques à cet accord quadri-partite

A en croire le ministre du Commerce extérieur, Mustapha Mechahouri, « il n’existe pas de divergences de fond entre les Etats signataires de la Déclaration d’Agadir qui regroupe le Maroc, l’Egypte, la Jordanie et la Tunisie ». Dans un entretien publié par le journal égyptien "Al-Ahram", le ministre estime, qu’au contraire, il existe un large consensus sur l’importance de cette déclaration, entrée en vigueur le 6 juillet 2006, ainsi qu’à la nécessité de sa mise en œuvre dans les meilleurs délais. A cet égard des experts des quatre Etats sont en train d’apporter les dernières retouches sur certaines questions d’ordre technique relatives aux circulaires d’application qui seront publiées par les parties concernées, telles les douanes, de chaque Etat.

D’ailleurs, une réunion d’experts et de hauts fonctionnaires aurait même été consacrée à l’uniformisation des concepts dans les quatre Etats, notamment par rapport à l’Union européenne (UE) en tant que marché ciblé. L’accord prévoit l’abolition immédiate de toutes les barrières non douanières dans l’objectif de développer les échanges commerciaux entre les quatre Etats, dont la valeur ne dépasse guère actuellement 4% de leur commerce extérieur. S’agissant de la libéralisation des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Egypte, conformément à l’accord de libre-échange, signé en 1999 entre les deux pays, il est à signaler qu’un autre accord a fixé un agenda pour la libéralisation des échanges.

D’ailleurs, si un nombre important de produits bénéficie de cette exonération, le reste est soumis à des taxes ne dépassant pas 25%. Sachant que la Commission commerciale mixte maroco-égyptienne tient des réunions périodiques pour examiner les moyens d’accélérer la cadence de la détaxation douanière de manière graduelle. N’empêche que les parties marocaine et égyptienne sont appelées à redoubler d’efforts pour tirer profit au maximum de la déclaration d’Agadir, dans la mesure où celle-ci, constitue le cadre idoine pour la coopération économique et la complémentarité dans le domaine industriel entre les deux pays. Reste à souligner que dans le cadre du soutien européen à la déclaration d’Agadir, une instance consultative est en train d’élaborer une étude exhaustive sur les opportunités offertes.

Performances macro-économiques

Entrant dans le cadre du processus de Barcelone, l’Accord d’Agadir, signé en février 2004 entre le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, vise à accélérer le processus d’intégration régionale. Cet accord, qui devrait entrer en vigueur en 2006, recèle d’importants potentiels devant permettre de lever une partie des obstacles structurels à l’élargissement du marché sud méditerranéen et contribuer à améliorer l’attractivité de la région pour les investisseurs internationaux.

Déjà, les pays signataires de l’Accord d’Agadir (PAA) ont entrepris plusieurs réformes visant la libéralisation de leurs économies et le développement de leur secteur privé. Depuis, les indicateurs économiques des PAA se sont globalement améliorés, même si des différences marquées persistent au sein de ce groupe de pays. En effet, en termes de croissance économique, c’est la Jordanie qui a réalisé la meilleure performance, avec un accroissement du PIB de 6,2% en moyenne annuelle sur la période 2001-2005, suivie de la Tunisie (4,5%), du Maroc (4,2%) et de l’Egypte (3,8%).

La forte croissance de l’économie jordanienne ces dernières années découle de la contribution de l’ensemble des secteurs économiques, en particulier l’industrie. En Egypte, la croissance est tirée essentiellement par la bonne tenue du tourisme, des services et du secteur pétrolier et gazier.

Au Maroc, la croissance du PIB est désormais moins sensible aux fluctuations de la production agricole, comme en témoigne la progression soutenue du PIB non agricole. Malgré son exposition aux mêmes chocs exogènes que le Maroc (sécheresses successives, renchérissement des cours pétroliers, démantèlement de l’AMF...), la Tunisie continue d’afficher de bonnes performances économiques, grâce notamment au bon comportement du tourisme et des exportations.

Nadia Benyouref | LE MATIN


 source: Jeunes du Maroc