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La CEDEAO à l’écoute des producteurs sur les APE

PANA | 8-06-2007

La CEDEAO à l’écoute des producteurs sur les APE

La Communauté é conomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est engagée, mardi 5 juin à Ouagadougou, à se mettre à l’écoute du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA), dans le cadre des négociations des Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne.

Cet engagement a été officiellement pris par le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Mohamed Ibn Chambas, après un entretien avec le président du ROPPA, Ndiogo Fall, à l’issue de la 58ème session du Conseil des ministres de la CEDEAO, débutée lundi dans la capitale burkinabé, indique un communiqué de presse de l’institution.

Qualifiant de "légitimes" les préoccupations exprimées par les producteurs, Chambas a déclaré que celles-ci seront prises en compte par les négociateurs de l’Afrique de l’Ouest, "car les APE doivent aussi être un vecteur de développement". La CEDEAO envisage, à cet effet, la création d’un Fonds de solidarité, pour compenser les pertes que pourraient subir les Etats ouest-africains avec l’entrée en vigueur, en janvier prochain, des APE. Le président de la Commission de la CEDEAO s’est également engagé à mobiliser tous les acteurs de la chaîne agricole, afin de relever les défis de la modernisation de l’agriculture, de la transformation et de la commercialisation des productions. Il s’est réjoui de l’émergence d’un consensus pour l’entrée sans droits de douanes des produits agricoles ouest-africains sur le marché européen, à l’exception du sucre et du riz.

De son côté, le président du ROPPA a soutenu qu’un certain nombre de mesures d’accompagnement devaient être convenues avant la conclusion des APE.

Cette session des ministres ouest-africains, tenue lundi et mardi, s’était fixée pour objectif, la recherche des voies et moyens pour l’application effective des schémas de libéralisation économique, à l’échelle sous-régionale, rappelle-t-on.


 source: African Manager