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Le Japon fait du Sénégal l’un des pays prioritaires en Afrique

Sud Quotidien | 10 octobre 2017

Le Japon fait du Sénégal l’un des pays prioritaires en Afrique

by Oumou ANNE

Dakar abrite le 1er round des négociations de l’Accord bilatéral d’investissement entre le Sénégal et le Japon. Le conclave ouvert hier, lundi 09 octobre a été une occasion pour les participants de révéler que, dans l’objectif du Japon de parapher 200 accords, pour une centaine de pays, dont 44 sont immédiatement d’ici la fin de l’année, le Sénégal fait partie non seulement des pays prioritaires, mais se trouverait même en tête.

«L’objectif fixé par l’Etat japonais, c’était d’atteindre 200 accords pour une centaine de pays dont 44 sont immédiatement visés d’ici la fin de l’année. Et, le Sénégal fait partie, non seulement, des pays prioritaires, mais se trouverait même en tête pour des raisons comme la stabilité politique, la bonne santé de l’économie et l’importance du taux de croissance du PIB (Produit intérieur brut, ndlr) qui, deux année consécutivement, dépassait les 6% et montre qu’il y a un cadre propice et attractif pour que des pays comme le Japon s’intéressent au Sénégal afin de mieux sécuriser leurs investissements, et de profiter d’un cadre propice pour une contribution au développement de notre pays à travers une coopération économique satisfaisante pour les deux parties».

C’est l’ambassadeur Cheikh Tidiane Thiam, conseiller technique au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur qui justifie ainsi la tenue hier, lundi 09 octobre à Dakar, du 1er round des négociations de l’Accord bilatéral d’investissement entre le Sénégal et le Japon.

En tant chef de la Délégation sénégalaise venue rencontrer celle japonaise pour les discussions autour d’un Projet bilatéral d’accord sur la promotion et la protection des investissements dans les deux pays, M. Thiam a précisé qu’il n’y avait pas, au départ, d’investissement ciblé. Les investisseurs japonais, a-t-il dit, «investissent là où l’intérêt les attirent. Et ces derniers s’intéressent à l’économie sénégalaise, en l’occurrence au Plan Sénégal Emergeant (PSE). C’est là où va émerger les secteurs qui seront en partage entre les deux pays, des secteurs d’intérêt pour cet échange en terme d’investissement et de contribution», a-t-il souligné.

Avant d’ajouter: «tous les secteurs qui touchent la sante, l’environnement, l’éducation, le développement des ressources extractives et bien d’autres secteurs qui renvoient au monde industriel, intéressent nos partenaires japonais qui n’ont pas manqué de souligner nos ressources naturelles, en particulier énergétiques (pétrole et gaz). Et, ces ressources intéressent particulièrement le Japon… autant que tous ceux qui, comme autres secteurs, concernent le développement d’un pays comme le nôtre qui a à assoir les bases de l’émergence de son économie et qui doit trouver chez les partenaires cette contribution tant attendue que le Japon est disposé à apporter à travers ses investisseurs». M. Thiam a tenu à préciser que le cadre des accords, les négociations sont assez cour mais raisonnable.

A l’en croire, «le Japon, au milieu de l’année, avait convenu avec le Sénégal d’une rencontre préliminaire. Cette rencontre s’est tenue en juillet dernier, c’était dans la méthodologie arrêtée par les deux pays. Une rencontre fort utile puisqu’elle permettait de délimiter le cadre des négociations, d’identifier les principes qui devrait faire l’objet de la plus grande attention des deux délégations mais aussi de dégager les règles qui vont gouverner la réalisation des investissements dans les deux pays. Et, nous nous retrouvons aujourd’hui (hier, ndlr) dans le cadre d’un 1er Round formel puisque celle de juillet était une rencontre préliminaire. Ce 1er round sera suivi d’un 2e round. Et, il est souhaitable que ce 2e prévu en novembre, puisse permettre la conclusion de l’accord ou, au moins, le paraphe de l’accord», a laissé entendre Cheikh Tidiane Thiam. Par ailleurs, le chef de la Délégation japonaise, Daisuke Nakajima dira, «étant une porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal possède un potentiel important sur le plan commercial. Et, l’accord d’investissement permettrait d’avantage au Sénégal non seulement d’attirer les entreprises japonaises, mais aussi de contribuer à l’exploitation et au développement des ressources naturelles ainsi qu’à la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, qui vise à faire du Sénégal un pays émergent d’ici 2035».


 Fuente: Sud Quotidien