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Tokyo veut négocier "le plus tôt possible" un accord commercial avec l’UE

Agence France Presse | 05/10/10

Tokyo veut négocier "le plus tôt possible" un accord commercial avec l’UE

Le Japon souhaite commencer "le plus tôt possible" des négociations en vue de conclure un accord commercial avec l’Union européenne, qui s’apprête à signer mercredi un accord de libre-échange avec la Corée du Sud, a indiqué mardi une source gouvernementale japonaise.

La conclusion d’un accord de libre échange entre l’UE et le Japon "est un objectif partagé" par les deux parties, "mais le calendrier n’a pas encore fait l’objet d’un accord", a précisé cette source.

La question a été évoquée lors d’un entretien entre le Premier ministre japonais Naoto Kan et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lundi en marge du sommet Asie-Europe de Bruxelles.

"Le Japon souhaite commencer à négocier le plus tôt possible", et considère que le prochain sommet UE-Japon, qui devrait se dérouler en mai ou en avril 2011, est la "meilleure occasion pour s’entendre sur le début des négociations", a ajouté la source japonaise.

L’UE doit signer mercredi un accord de libre-échange d’une ampleur sans précédent avec la Corée du Sud. Les Japonais, grands concurrents des Coréens dans de nombreux secteurs comme l’automobile, souhaiteraient eux aussi bénéficier d’un accès préférentiel au marché européen.

Lundi, le porte-parole du gouvernement japonais Satoru Satoh avait estimé devant un petit groupe de journalistes que "les Européens ont toujours des difficultés à construire un consensus" sur la question d’un accord de libre-échange avec le Japon.

Il s’était également plaint du fait que les marchés européens ont encore des barrières douanières "très élevées", avec des tarifs de l’ordre de 10% sur les automobiles ou de 14% sur les téléviseurs à écran LCD.

Mardi, la source gouvernementale japonaise a souligné que Tokyo faisait des efforts pour répondre aux critiques des Européens sur les "barrières non tarifaires" auxquelles se heurteraient les entreprises de l’UE sur le marché japonais.

Déjà la conclusion de l’accord de libre-échange avec Séoul a été très ardue du fait de réticences de pays comme l’Italie, qui s’inquiétaient pour leur industrie automobile notamment.


 source: AFP