La Corée du Sud envisage «activement» de rejoindre le CPTPP cette année

All the versions of this article: [English] [Español] [français]

Yonhap - 11 janvier 2021

La Corée du Sud envisage «activement» de rejoindre le CPTPP cette année

SEOUL, 11 jan. (Yonhap) — La Corée du Sud a annoncé ce lundi qu’elle envisageait «activement» d’adhérer à un méga-accord de libre-échange (ALE) Asie-Pacifique initié de nouveau par les Etats-Unis dans le but de diversifier le portefeuille d’exportation du pays dans un contexte de croissance du protectionnisme commercial dans le monde.

Séoul choisira également des pays stratégiquement importants en matière de coopération économique et élaborera des mesures adaptées afin de soutenir les entreprises locales à l’étranger, a indiqué le ministère des Finances dans une déclaration conjointe du gouvernement sur les politiques économiques extérieures pour cette année.

«Pour soutenir une reprise économique rapide et l’entrée des entreprises locales sur les marchés étrangers, il est nécessaire de soutenir la volonté des entreprises coréennes d’ouvrir des canaux de vente et de se préparer à de nouveaux environnements commerciaux», a mis en avant le ministère.

Le pays prévoit d’examiner «activement» l’adhésion à l’Accord global et progressif de partenariat transpacifique (CPTPP) dans le cadre de ses efforts visant à étendre les méga-ALE dans la région Asie-Pacifique.

Le CPTPP est la version renégociée du Partenariat transpacifique (TPP) dirigé par l’administration de l’ancien président américain Barack Obama mais abandonné par le président américain actuel Donald Trump.

L’administration entrante de Biden pourrait rejoindre le CPTPP, qui implique actuellement 11 nations, et Washington pourrait également demander à Séoul de devenir membre de l’accord commercial dans le but de créer son propre réseau de commerce et de chaîne d’approvisionnement.

L’accord semble important car il soutiendra les efforts de la Corée du Sud pour abaisser les barrières commerciales dans un contexte de protectionnisme émergeant déclenché par la dispute commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, associée aux frictions commerciales Séoul-Tokyo.

Le pays cherchera également à achever cette année la procédure nationale pour la mise en œuvre d’un autre méga-ALE, appelé Partenariat économique régional global (RCEP), a précisé le ministère.

En novembre 2020, Séoul a signé le RCEP initié par la Chine, qui pourrait créer un bloc économique représentant un tiers du produit intérieur brut mondial. Le pacte nécessite une ratification parlementaire pour sa mise en œuvre.

Dans un effort visant à élargir ses partenaires commerciaux, le pays cherchera également à multiplier les accords de libre-échange avec les pays émergents, en se concentrant sur les pays d’Asie du Sud-Est, la Russie, les pays d’Asie centrale et les pays d’Amérique centrale et du Sud.

La Corée du Sud, dont les exportations dépendent à 40% des Etats-Unis et de la Chine, a déjà fait des efforts pour diversifier son portefeuille commercial et pénétrer plus profondément dans les pays d’Asie du Sud-Est.

Séoul sélectionnera également des nations stratégiquement importantes dans la poursuite de la coopération économique dans quatre domaines clés que sont l’infrastructure, le développement urbain, l’énergie respectueuse de l’environnement et les soins de santé.

Cette initiative a pour but de soutenir la percée des firmes locales sur les marchés étrangers. Les détails seront dévoilés au premier semestre, a fait savoir le ministère.

Le gouvernement recherchera également une coopération stratégique avec la nouvelle administration américaine dans cinq secteurs : le changement climatique, les réponses au Covid-19, les initiatives du New Deal numérique et vert, les technologies de pointe et le multilatéralisme.

Elle prévoit également de renforcer la communication sur les grandes questions commerciales bilatérales, telles que les droits compensateurs et la taxe numérique.

source : Yonhap

Printed from: https://www.bilaterals.org/./?la-coree-du-sud-envisage