bilaterals.org logo
bilaterals.org logo

UE-ANZ

UE-ANZ (UE-Australie & UE-Nouvelle-Zélande)

En 2015, l’Union européenne (UE), l’Australie et la Nouvelle-Zélande (NZ) ont commencé à considérer la possibilité de négocier deux accords de libre-échange globaux - UE-Australie et UE-Nouvelle-Zélande. La décision des États-Unis de se retirer Partenariat transpacifique en janvier 2017 a été perçu par l’UE comme une opportunité majeure pour renforcer sa position dans la région Asie et Pacifique.

L’accord commercial de l’UE avec le Canada a souvent été cité comme modèle pour les projets d’accords avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Comme indiqué dans les directives de négociations de l’UE, adoptées en 2018 (voir ici UE-Australie et ici pour UE-NZ, en anglais), les accords couvriront un large éventail d’enjeux, notamment le commerce des marchandises, le commerce des services (dont le commerce en ligne) et l’investissement.

L’agriculture devrait être l’un des domaines les plus controversés des négociations. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont toutes deux une industrie agricole agressive et axée sur l’exportation, fondée sur de vastes exploitations agricoles et d’élevage à grande échelle. Les producteurs de viande européens s’inquiètent de l’arrivée de viande moins chère sur le marché de l’UE. De l’autre côté, les producteurs australiens et néo-zélandais s’inquiètent des pressions de l’UE pour mettre en avant son système d’indications géographiques qui les empêcherait d’utiliser des noms tels que la feta, le parmesan et le camembert, en ce qui concerne les fromages produits localement.

En Nouvelle-Zélande, l’accord est critiqué pour rester dans la veine des accords passés, malgré une campagne de promotion du gouvernement assurant que l’accord sera progressiste. « Nous pouvons nous attendre à des chapitres promettant d’aider les femmes, les peuples autochtones, les travailleurs et les petites et moyennes entreprises à prospérer grâce au commerce, ainsi que de la coopération sur le changement climatique et le développement durable. Mais les règles commerciales qui génèrent des inégalités, favorisent les sociétés multinationales les plus riches, menacent les emplois, favorisent la consommation de combustibles fossiles et détruisent l’environnement demeureront inchangées", alerte la professeure et militante Jane Kelsey.

Les accords contiendront des dispositions sur la coopération réglementaire. Son objectif est de réduire les différences de réglementation entre les pays, y compris en matière environnementale, sanitaire et sociale, que les grandes entreprises considèrent comme des « barrières commerciales ». Les grandes entreprises aspirent aussi à être avisées de toute nouvelle proposition de règlement et à se voir accorder la possibilité de les commenter, afin qu’elles n’affectent pas leurs profits de façon excessive.

La Commission européenne a indiqué son désir d’accélérer les négociations. Pour éviter la ratification par tous les parlements nationaux et régionaux européens, le mécanisme controversé de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE ou ISDS, selon son acronyme anglais) a été exclu des accords. Il a été en effet fortement critiqué par les mouvements sociaux et nécessite le consentement de tous les États membres. Par conséquent, les accords auront seulement besoin d’être approuvés par l’Union pour être ratifiés du côté européen.

En Australie et en Nouvelle-Zélande, les accords commerciaux sont approuvés par l’exécutif (gouvernements). Un vote des parlements n’est pas nécessaire. Cependant, si des lois nationales doivent être amendées afin de les harmoniser avec l’accord, les parlements devront adopter une législation d’application.

dernière mise à jour : juin 2018
Photo : Bernard Spragg/Public domain


87% des eurodéputés en faveur d’un accord climaticide UE-Nouvelle Zélande ! Les Eurodéputés doivent se ressaisir
87 % des députés européens de la commission « commerce international » du Parlement européen votent en faveur de l’accord UE-Nouvelle Zélande, un accord qui va aggraver la crise climatique et aggraver la situation de l’agriculture paysanne.
Vers un accord de libre-échange EU – Australie avant la fin de l’année
Le plus haut diplomate belge en Australie s’attend à ce qu’un accord de libre-échange avec l’Union européenne soit conclu d’ici la fin de l’année, en précisant qu’il y aura des « concessions de part et d’autre ».
Appel pour que l’accord UE-Nouvelle-Zélande ne soit pas ratifié
Plus de 50 organisations de la société civile, appellent les parlementaires européens à ne pas ratifier l’accord de libéralisation du commerce entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande.
Accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande : l’Union européenne fonce droit dans le mur
Cet accord relève d’une politique d’un autre âge. Il est temps de comprendre que l’ère du libre-échange triomphant et du dumping social et écologique planétaire est révolue.
L’UE et l’Australie ne parviennent pas à conclure un accord de libre-échange - Commission européenne
Des divergences subsistent, en particulier sur le degré d’ouverture des marchés de l’UE aux produits agricoles australiens, notamment le bœuf.
Ce que contient l’accord commercial signé entre l’UE et la Nouvelle-Zélande
L’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont signé un accord de libre-échange qui devrait permettre d’accroître les échanges et de supprimer les droits de douane entre les deux territoires. Il intègre aussi un volet sur le droit du travail et un autre dédié au "développement durable".
L’accord de libre-échange Australie-UE achoppe sur les appellations de produits
L’Australie a menacé de se retirer d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne qui, en l’état, n’autorise pas ses producteurs de fromage, de vin et de charcuterie à employer des appellations d’origine contrôlée.
Libre-échange : la FNO craint une forte hausse des envois de viande ovine à droits nuls
La Fédération nationale ovine (FNO) s’inquiète pour l’avenir de la filière alors que des négociations entre l’Union européenne et l’Australie pourraient aboutir d’ici le mois de juillet.
Un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande inquiète les éleveurs de la Lozère
Des syndicats agricoles demandent au président de la République de s’opposer publiquement et sans ambiguïté à la ratification de l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
Des députés de tous bords réclament un vote
Quelque 130 députés français ont demandé à la présidente de l’Assemblée nationale un débat suivi d’un vote sur l’accord de libre-échange entre l’UE et la Nouvelle-Zélande.