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L’Équateur cherche à accroître sa production avec les accords de libre-échange

Fresh Plaza | 3 janvier 2023

L’Équateur cherche à accroître sa production avec les accords de libre-échange

En 2024, l’industrie de la banane équatorienne aspire à produire et à exporter davantage avec des chiffres similaires à ceux de 2021, avant l’épidémie de Covid. « Cet objectif devrait être atteint plus rapidement grâce à l’augmentation des exportations et de la production, mais aussi en raison de l’entrée en vigueur des accords commerciaux avec la Chine et la Corée du Sud. Nous espérons que l’Union européenne continuera de multiplier ses achats, ainsi que la Russie, comme ce fut le cas en 2023 », explique l’ingénieur Richard Salazar, directeur exécutif de l’Association équatorienne de commercialisation et d’exportation de la banane (Acorbanec).

Il affirme que le secteur de la banane équatorienne a fait avancer les objectifs en matière de responsabilité partagée sur toutes les plates-formes. L’Équateur s’est conformé aux politiques du Green Deal, en particulier pour ce qui est du pilier « de la ferme à la table ». En effet, le système de production a été adapté à ces exigences, ce qui a entraîné une augmentation des coûts et une diminution de l’efficacité de la production. « Par ailleurs, l’Équateur paie le salaire de subsistance requis par la Coalition mondiale pour un salaire décent, la GIZ et Fairtarde, sans compter que le dollar est une monnaie qui aide les travailleurs à ne pas perdre leur pouvoir d’achat. Nous avons également favorisé l’égalité des sexes dans l’industrie de la banane, en particulier dans les domaines de l’administration et de l’emballage. De même, nous avons certifié davantage d’hectares de bananes, avec les labels Rainforest Alliance, Fairtrade, etc. Tout cela a généré davantage de coûts et de dépenses pour le secteur produisant et exportant des bananes en Équateur et en Amérique latine. Pourtant, on constaté que le prix de la boîte de bananes dans l’Union européenne a diminué, passant de 14,2 CIF en 2015 à 11,40 CIF en 2022. »

C’est pourquoi une coalition latino-américaine dirigée par l’Équateur a été créée. « Nous aspirons à faire savoir que la durabilité de la production et de l’exportation de bananes latino-américaines et la souveraineté alimentaire de l’Union européenne elle-même sont en danger, en raison de cette politique de paiement au rabais de la boîte de bananes », a déclaré le président de la coalition. « À noter qu’en 2023, nous avons été entendus par des supermarchés comme Aldi qui ont accepté de payer plus cher nos bananes ; chose qui sera certainement maintenue en 2024. Nous espérons que d’autres chaînes de supermarchés se rangeront derrière cette décision », espère Salazar.

Il ajoute espérer poursuivre la commercialisation de l’industrie équatorienne de la banane sur tous les fronts et dans tous les événements au cours de l’année. Avec la mise en place d’un nouveau gouvernement, il espère que l’accord de libre-échange avec la Chine entrera prochainement en vigueur, en 2024. « Nous espérons qu’il entrera en vigueur en 2024. Nous avons d’immenses attentes quant à l’augmentation de nos exportations : par exemple, à la fin de 2022, 200 000 tonnes ont été exportées. Avec cet accord, nous aspirons à doubler les exportations vers la Chine en 2024, non seulement en raison de la réduction des droits de douane, mais aussi parce que les Philippines, son principal fournisseur, continuent de souffrir de problèmes de production dus à des aspects phytosanitaires (Fusarium race 4. Sigatoka, etc.), entraînant ainsi une réduction de sa production exportable. Celles-ci pourraient même augmenter beaucoup plus dans les trois prochaines années », conclut Salazar.


 source: Fresh Plaza