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87% des eurodéputés en faveur d’un accord climaticide UE-Nouvelle Zélande ! Les Eurodéputés doivent se ressaisir

Photo: Bernard Spragg / flickr / public domain

Collectif Stop CETA Mercosur | 24 octobre 2023

87% des eurodéputés en faveur d’un accord climaticide UE-Nouvelle Zélande ! Les Eurodéputés doivent se ressaisir

Stupéfaction : 87 % des députés européens de la commission « commerce international » du Parlement européen votent en faveur de l’accord UE-Nouvelle Zélande, un accord qui va aggraver la crise climatique et aggraver la situation de l’agriculture paysanne. Les eurodéputés doivent se ressaisir.

Pour le collectif national Stop CETA-Mercosur (mobilisé sur les accords de libéralisation du commerce), ce vote est stupéfiant : « en 2023, comment est-il possible que 87% des députés européens votent en faveur d’un accord de libéralisation du commerce qui va conduire à augmenter les importations de pommes, kiwis, miel et qui accorde des quotas d’importation sans droit de douane pour 38 000 tonnes de viande ovine, 10 000 tonnes de viande bovine, 15 000 tonnes de beurre, 25 000 tonnes de fromage et 15 000 tonnes de lait en poudre provenant d’un pays situé à plus de 20 000 km de l’UE ? Où est l’ambition climatique claironnée sur de nombreux bancs du Parlement européen ? (Détail du vote ici) »

Négocié dans la plus grande opacité par la Commission européenne, puis signé en catimini le 9 juillet dernier, l’accord de libéralisation du commerce entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande était présenté en Commission INTA (commerce international) du Parlement européen ce mardi 24 octobre, avant de l’être en séance plénière (21 au 23 novembre prochain à Strasbourg).

Si la Commission européenne le présente comme l’accord « le plus progressiste » jamais conclu, cela en dit plus de l’insoutenabilité des autres accords que sur la prétendue exemplarité de celui-ci. Selon la propre étude d’impact de la Commission européenne, il est attendu une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, générées par l’accroissement des échanges et par l’augmentation de la production dans des secteurs nocifs pour la planète. En 2023, est-ce acceptable ?

Cet accord prévoit notamment l’importation sans droits de douane depuis un pays situé à 20 000 km de l’UE de :

  • pommes, kiwis, oignons, vin, poissons, crustacés, miel, etc sans limite
  • 38 000 tonnes de viande ovine
  • 10 000 tonnes de viande bovine
  • 15 000 tonnes de beurre
  • 25 000 tonnes de fromage
  • 15 000 tonnes de lait en poudre

Le collectif national Stop CETA-Mercosur (mobilisé sur les accords de libéralisation du commerce) appelle les députés européens à se ressaisir : « il n’est pas possible de prétendre être à la pointe de l’ambition climatique et ratifier un accord qui va aggraver le réchauffement climatique et conduire à importer des biens déjà produits sur le sol européen depuis l’autre bout de la planète ».

Par ailleurs, l’agriculture paysanne européenne mérite mieux que d’être à nouveau mise à mal par l’importation de produits agricoles qui peuvent déstabiliser les marchés européens et faire disparaître de nouvelles fermes en Europe.


 source: Collectif Stop CETA Mercosur