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Libre-échange : des ONG remettent la pression sur les eurodéputés

La France Agricole | 21 novembre 2023

Libre-échange : des ONG remettent la pression sur les eurodéputés

par Benoît Devault

Avec les accords avec le Mercosur en sursis et ceux avec l’Australie ajournés, les accords avec la Nouvelle-Zélande font figure de survivants. Après leur signature cet été, ils ne leur restent plus que l’ultime étape de la ratification à passer, ce qui pourrait être chose faite dès ce 21 novembre 2023 avec le vote en plénière du Parlement européen. Pour tenter de peser dans le choix des députés, plusieurs ONG et syndicats alertent sur les potentielles conséquences d’un tel accord.

La Confédération paysanne en première ligne

Du côté des acteurs du monde agricole, la Confédération paysanne y est allée de son communiqué ce 20 novembre avec un en-tête qui en dit long : « Une décision fatale pour notre agriculture ». Pour être concret, le syndicat a listé les contingents de produits agricoles qui seront exonérés de droits de douane si le processus va à son terme. En haut de cette liste figure la viande ovine avec 38 000 tonnes, suivie des produits laitiers comme le fromage (25 000 t), le beurre (15 000 t), la poudre de lait (15 000 t), et pour finir, la viande bovine avec 10 000 tonnes.

Autre argument brandi par le syndicat, l’impact écologique de l’accord. « La propre étude d’impact de la Commission européenne signale une augmentation des émissions de gaz à effet de serre générée par cet accord commercial », pointe le communiqué.

Constante sur ce sujet la Confédération paysanne redit sa défiance face aux accords de libre-échange en général. « Ces accords anéantissent tout espoir de relocalisation de notre agriculture pour faire vivre nos territoires et rémunérer le travail paysan » tranche le communiqué.

De nombreux opposants

Ces dernières semaines, les messages hostiles à l’accord se sont multipliés comme ceux du collectif stop Ceta-Mercosur, qui se mobilise contre tous les accords négociés par l’Union européenne et dont la Confédération paysanne fait partie.

« Nous avons besoin d’une politique commerciale qui réponde aux défis du XXIe siècle et qui soit en accord avec les objectifs de soutenabilité de l’UE », scande le collectif.

Balayant l’argument de la Commission européenne qui en fait un « accord progressiste », le collectif dénonce un accord « ancré dans un modèle de production et de consommation qui est à l’origine de la crise climatique, de la dégradation de l’environnement et des inégalités sociales ».


 source: La France Agricole