L’Accord de libre-échange entre les États-Unis et le Moyen-Orient (MEFTA) était un plan ambitieux pour en arriver à un seul accord de libre-échange (ALE) entre les États-Unis (ÉU) et tous les pays situés entre le Sahara occidental et l’Iran. L’idée a été lancée par George W. Bush en 2003. Comme avec l’ancien projet d’ALE ÉU-ASEAN, l’idée est de développer l’accord petit à petit, de manière ascendante. En théorie, cela veut dire forcer les pays à se plier graduellement à une série de conditions : en commençant par être membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en passanat ensuite par un accords-cadre sur le commerce et l’investissement, pour déboucher sur un accord bilatéral d’investissement ou un ALE.
Les pays ciblés pour se joindre au MEFTA sont : Algérie, Bahreïn, Égypte, Iran, Irak, Israël (et grâce à Israël, l’Autorité palestinienne), Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Syrie, Tunisie et Yémen.
Le projet de Bush du MEFTA était visiblement poussé par des intérêts géopolitiques et sécuritaires, et pas seulement par des visées économiques.
Le projet du MEFTA se bute directement aux plans de l’Union européenne (UE) pour un ALE avec les États méditerranéens (EMFTA) et du Golfe.
Toutefois, alors que les ÉU avaient initialement prévu terminer les négociations en 2013, l’administration Obama ne semble être en mesure de les mener à terme, comme l’administration précédente le planifiait.
dernière mise à jour : mai 2012
Photo : US State Department/Wikimedia Commons