Pendant une période de cinq ans, l’Inde et l’Association des pays du Sud-Est asiatique (ASEAN) ont négocié un accord bilatéral de libre-échange (ALE) avec beaucoup de difficulté.
En vertu de leur accord-cadre initial, signé à Bali le 8 octobre 2003, l’ALE Inde-ASEAN sur les biens devait être finalisé au plus tard le 30 juin 2005. Les négociations sur les services devaient commencer en 2005 et se terminer en 2007.
Après un délais d’un an, les pourparlers se sont interrompus en juin 2006, lorsque l’Inde a publié sa « liste noire » d’items à exclure des réductions sur les tarifs douaniers – 900 produits, tant industriels qu’agricoles, se trouvent sur cette liste. (Initialement, cette liste comportait 1400 items.) Le ministère de l’Agriculture indien, en particulier, insistait pour exclure des marchandises comme le caoutchouc, le poivre, le thé, le café et l’huile de palme. Les règles d’origines constituaient l’autre question épineuse.
Deux mois plus tard, en août 2006, Delhi a rendue publique une version révisée de sa liste, la ramenant à 560 items. Toutefois, les peurs énormes concernant les impacts de l’ALE Inde-ASEAN sur les paysans ont continué de perturber les discussions.
Au début 2007, en plein cœur du boum des biocarburants, l’huile de palme est devenue un obstacle central, alors que l’Indonésie et la Malaisie, tout deux exportateurs majeurs d’huile de palme, faisaient tout pour que l’Inde baisse ses tarifs douaniers.
Le 28 août 2008, on parvenait finalement à une entente. L’accord a été signé en et 2009 et est entré en vigueur (commerce des biens) avec cinq des pays de l’ASEAN (Singapour, Malaisie, Brunei, Myanmar et Thaïlande) et avec l’Inde en janvier 2010. L’Inde fait pression – sans grand succès apparent – pour un accord de libéralisation des services avec les pays de l’ASEAN.
dernière mise à jour : mai 2012
photo : La Via Campesina