La Chine œuvre activement à la mise en place d’accords bilatéraux de commerce et d’investissement, en dehors de l’Organisation mondiale du commerce. Le gouvernement a privilégié la conclusion d’accords avec les pays voisins d’Asie, mais aussi avec de nombreux autres pays sur lesquels il s’appuie concernant les minerais, l’énergie, la nourriture, les infrastructures ou le soutien géopolitique.
Beijing a signé des accords commerciaux bilatéraux avec l’ASEAN (2002), Hong Kong (2002), Macao (2003), Thaïlande (2003), Niger (2005), Chili (2006), Pakistan (2006), Nouvelle-Zélande (2008), Pérou (2008), Singapour (2008), Costa Rica (2010), Taïwan (2010), Suisse (2013), Islande (2014), Australie (2015), Corée (2015), Géorgie (2017), Maldives (2017) et l’Union économique eurasienne (2018). La Chine a aussi signé 127 traités bilatéraux d’investissement.
La Chine est actuellement en négociations bilatérales avec l’Union européenne (investissement), le Conseil de coopération du Golfe, Israël, Ile Maurice, Moldavie, Nouvelle-Zélande (modernisation de l’accord actuel), Norvège, Pakistan (modernisation), Singapour (modernisation), l’Union douanière d’Afrique australe et Sri Lanka, ainsi que le Japon et la Corée en vue d’un éventuel accord à trois. Sur du plus long terme, on parle de négociations éventuelles avec le Canada, Chili (modernisation), Colombie, Fidji, Mexique, Mongolie, Népal, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Palestine, Panama, Pérou et l’Uruguay.
Au niveau régional, la Chine a proposé une zone de libre-échange de l’Asie-Pacifique (FTAAP, selon l’acronyme anglais), une initiative qui engloberait les 21 pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC, selon l’acronyme anglais), en rivalité directe avec des projets menés par les États-Unis comme le Partenariat transpacifique. Mais cette initiative est actuellement suspendue.
La Chine participe actuellement aux négociations sur un Partenariat économique régional global (RCEP, selon l’acronyme anglais). Le RCEP est un accord commercial méga-régional proposé par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN, selon l’acronyme anglais) avec les partenaires avec qui elle a déjà signé un accord de libre-échange (ALE) : la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
En cas de conclusion, les sociétés chinoises auraient accès au marché de l’Inde - en termes de biens, de services et d’investissements – que la Chine n’a pas à travers ses propres ALE.
La Chine considère également le RCEP comme un élément clé de son initiative « la ceinture et la route », un projet d’infrastructure destiné à relier l’Asie à l’Europe, en passant par l’Afrique et avec une extension vers l’Amérique latine.
La Chine utilise également cette initiative pour pousser plus de pays à signer des accords de libre-échange afin de consolider les opportunités d’échanges et d’investissements que le projet ouvre.
dernière mise à jour : juin 2018
photo : Eddie / CC BY-ND 2.0