Sous l’administration Bush, en 2003, le représentant au commerce américain a, dit-on, « puni » l’Égypte en suspendant toutes les ouvertures pour un accord de libre-échange (ALE), après que cette denière ait retiré son appui aux États-Unis (ÉU) dans un litige à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avec l’Union européenne (UE) portant sur le commerce des semences génétiquement modifiées. La situation s’est poursuivie jusqu’en 2004, lorsque des ouvertures ont commencé à réapparaître. Néanmoins, les ÉU ont interrompu les pourparlers de libre-échange en raison d’allégations de fraude et de corruption entourant les élections égyptiennes en décembre 2005. Les pourparlers n’ont toujours pas repris.
Depuis, les ÉU ont facilité une entente entre l’Égypte et Israël afin de mettre en place une « zone industrielle qualifiée » entre ces deux pays, ce qui a mis en colère autant les Égyptiens que leurs voisins arabes. En 2009, sous l’administration Obama, les représentants au commerce états-unien et égyptien ont signé un « plan pour une alliance stratégique » dans lequel ils s’engageaient à suivre « un programme d’intensification de la coopération ÉU-Égypte en matière d’économie, de commerce et d’inverstissement ». Mais il n’y a eu aucune négociation concrète entre les deux pays pays en vue d’un ALE.
L’UE a un accord préférenciel de libre-échange avec l’Égypte depuis 2001, qu’elle espère améliorer dans le but d’arriver à un ALE UE-Méditerranée à part entière.
L’Égypte a signé un accord bilatéral de libre-échange avec la Turquie en décembre 2005, et un autre avec l’Association européenne de libre-échange (AELE) en 2007. En 2010, un ALE a aussi été signé avec le Mercosur. L’Égypte est également membre de l’Accord d’Agadir, de la GAFTA et du COMESA. Le Caire négocie actuellement ou envisage de possibles ALE avec la Russie, l’Inde et l’Indonésie.
dernière mise à jour : mai 2012
photo : Hossam el-Hamalawy/CC BY 2.0